Cette «philosophie», c'est aussi d'amarrer le Stade à sa ville et à ses habitants. Un club citoyen, en quelque sorte. Lieu de rendez-vous des chefs d'entreprise, il  anime aussi une association caritative, des stages pour jeunes des quartiers défavorisés, des activités plastiques et théâtrales. Quand il parle de l'identité de ce club, René Bouscatel se perd un peu dans l'«esprit cathare», la «tolérance» et les mânes des comtes de Toulouse. Il n'a certainement pas tort. Disons, qu'entre autres, le merchandising international en partenariat avec Nike qui dégage 5,5 millions d'euros de mieux, aide beaucoup à faire vivre l'esprit cathare.

Un des luxes que le club se paye: une salle de classe avec cours de langues, d'informatique ou de comptabilité. Le Stade a décroché le statut d'école privée pour la reconversion de ses joueurs. C'est entre deux matches que le troisième ligne Jean Bouilhou a décroché son diplôme d'ingénieur Insa. Le centre de formation n'est pas moins productif: «Dans tous les clubs professionnels, s'autofélicite le président, il n'y a pas moins de 90 joueurs passés par notre centre.» L'économie, ça peut aussi servir à promouvoir les hommes.

Ce n'est qu'en queue de conversation qu'il finit par lâcher, comme par inadvertance, que son club peut dégager «entre 500.000 et 1 million d'euros de bénéfice annuels».

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