Le poste de psychologue

résidant à l’antenne de

Sallanches de la Mission

locale jeunes Faucigny

Mont-Blanc est en suspens,

faute de certitude sur son

financement. Un flou qui

embarrasse la structure,

car le rôle de la

professionnelle en place

auprès de la jeunesse est

particulièrement pertinent.

L

 

 

a psychologue installée à la

Mission locale jeunes de Sallanches

sera-t-elle encore là l’année

prochaine ? Pour l’instant, rien

n’est arrêté. Les discussions

pour maintenir le poste sont en

cours entre l’autorité dont dépend

la psychologue, à savoir

l’Établissement public de santé

mental de La Roche-sur-Foron

(EPSM) et l’Agence Régionale

de Santé (ARS).

Franck Bernier, directeur de

l’Établissement public de santé

mentale (EPSM) à La Roche-sur-

Foron, précise et nuance :

« Nous avons trois psychologues

qui font des permanences

comme cela dans la vallée mais

deux dépendent directement

du budget de l’EPSM et un

seul, celui de Sallanches, financé

par subvention. Or effectivement

cette année nous

n’avons pas eu ce financement.

Le poste a quand même

été maintenu mais nous sommes

en discussion pour intégrer

ce poste dans le même budget

que les deux autres, payé

donc par la Sécurité sociale.

Nous n’avons aujourd’hui pas

la réponse définitive, nous ne

l’aurons que plus tard, un peu

au dernier moment. »

83 jeunes reçus en 2010

Quoi qu’il en soit, l’EPSM a

bien l’intention de refaire une

demande de financement pour

l’année prochaine, mais sans

certitude.

« Le poste présente un risque

de disparaître. Mais même

dans ce cas, la personne ne

sera pas licenciée, ce n’est jamais

qu’un demi-poste sur

500 agents, »

 

 

rassure Franck

Bernier. Qui précise aussi que si

ce poste est basé à Sallanches à

la Mission locale, ce n’est pas

un strict partenariat avec la MLJ

Faucigny Mont-Blanc.

 

 

« Par

exemple à Cluses, il se trouve

dans les locaux de la prévention

contre la toxicomanie »

 

 

.

Pourtant à la Mission locale,

on trouve le lieu particulièrement

judicieux et perdre ce

demi-poste serait dommageable

pour les personnes en insertion

professionnelle. Son président

Stéphane Valli rappelle

que

 

 

« beaucoup de jeunes ont

des difficultés car ils ont des

troubles psychologiques : ça

peut être de la timidité, le manque

de confiance en soi, la dépendance

à des produits, avoir

été victime de violences. C’est

compliqué à prendre en

charge. Or, le service de la psychologue

a accueilli 83 jeunes

en 2010. »

 

 

Dans le détail : 35

pour addiction, 10 pour dépression,

43 pour tentative de suicide,

20 pour des pathologies

psychologiques diverses et 41

pour rupture avec leurs familles

; certains pouvant cumuler

plusieurs de ces difficultés.

Problème de calage

de crédits

Alors, le président répète que

« ce serait un gros problème de

ne plus avoir de travailleur social

pour faire ce boulot. Il faut

que cette activité soit soutenue

par l’ARS. C’est aussi important

pour de jeunes chercheurs

d’emploi que le problème de logement.

»

Le service communication de

l’ARS se veut néanmoins rassurant.

Il y a eu certes un

 

 

« défaut

de crédit cette année »

 

 

. Mais a

priori la permanence psy de la

MLJ devrait perdurer.

 

 

« Les crédits

devraient se remettre en

place dans les mois qui viennent

c’est plus un problème de

mise en place, de calage de procédure.

Ça devrait être le cas à

la rentrée. »

 

 

La MLJ l’espère

aussi.

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