Mission locale un psychologue en suspens
18 août 2011
Le poste de psychologue
résidant à l’antenne de
Sallanches de la Mission
locale jeunes Faucigny
Mont-Blanc est en suspens,
faute de certitude sur son
financement. Un flou qui
embarrasse la structure,
car le rôle de la
professionnelle en place
auprès de la jeunesse est
particulièrement pertinent.
L
a psychologue installée à la
Mission locale jeunes de Sallanches
sera-t-elle encore là l’année
prochaine ? Pour l’instant, rien
n’est arrêté. Les discussions
pour maintenir le poste sont en
cours entre l’autorité dont dépend
la psychologue, à savoir
l’Établissement public de santé
mental de La Roche-sur-Foron
(EPSM) et l’Agence Régionale
de Santé (ARS).
Franck Bernier, directeur de
l’Établissement public de santé
mentale (EPSM) à La Roche-sur-
Foron, précise et nuance :
« Nous avons trois psychologues
qui font des permanences
comme cela dans la vallée mais
deux dépendent directement
du budget de l’EPSM et un
seul, celui de Sallanches, financé
par subvention. Or effectivement
cette année nous
n’avons pas eu ce financement.
Le poste a quand même
été maintenu mais nous sommes
en discussion pour intégrer
ce poste dans le même budget
que les deux autres, payé
donc par la Sécurité sociale.
Nous n’avons aujourd’hui pas
la réponse définitive, nous ne
l’aurons que plus tard, un peu
au dernier moment. »
83 jeunes reçus en 2010
Quoi qu’il en soit, l’EPSM a
bien l’intention de refaire une
demande de financement pour
l’année prochaine, mais sans
certitude.
« Le poste présente un risque
de disparaître. Mais même
dans ce cas, la personne ne
sera pas licenciée, ce n’est jamais
qu’un demi-poste sur
500 agents, »
rassure Franck
Bernier. Qui précise aussi que si
ce poste est basé à Sallanches à
la Mission locale, ce n’est pas
un strict partenariat avec la MLJ
Faucigny Mont-Blanc.
« Par
exemple à Cluses, il se trouve
dans les locaux de la prévention
contre la toxicomanie »
.
Pourtant à la Mission locale,
on trouve le lieu particulièrement
judicieux et perdre ce
demi-poste serait dommageable
pour les personnes en insertion
professionnelle. Son président
Stéphane Valli rappelle
que
« beaucoup de jeunes ont
des difficultés car ils ont des
troubles psychologiques : ça
peut être de la timidité, le manque
de confiance en soi, la dépendance
à des produits, avoir
été victime de violences. C’est
compliqué à prendre en
charge. Or, le service de la psychologue
a accueilli 83 jeunes
en 2010. »
Dans le détail : 35
pour addiction, 10 pour dépression,
43 pour tentative de suicide,
20 pour des pathologies
psychologiques diverses et 41
pour rupture avec leurs familles
; certains pouvant cumuler
plusieurs de ces difficultés.
Problème de calage
de crédits
Alors, le président répète que
« ce serait un gros problème de
ne plus avoir de travailleur social
pour faire ce boulot. Il faut
que cette activité soit soutenue
par l’ARS. C’est aussi important
pour de jeunes chercheurs
d’emploi que le problème de logement.
»
Le service communication de
l’ARS se veut néanmoins rassurant.
Il y a eu certes un
« défaut
de crédit cette année »
. Mais a
priori la permanence psy de la
MLJ devrait perdurer.
« Les crédits
devraient se remettre en
place dans les mois qui viennent
c’est plus un problème de
mise en place, de calage de procédure.
Ça devrait être le cas à
la rentrée. »
La MLJ l’espère
aussi.
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